De nombreux parents « font du Montessori » à la maison, de manière consciente ou non : il s’agit d’abord et avant tout d’une philosophie éducative et d’une posture vis-à-vis du respect des besoins de l’enfant, au service de son développement.
Des aménagements simples et bon marché peuvent être réalisés pour assurer l’autonomie du tout petit : un tabouret pour accéder au lavabo, un porte manteau à sa hauteur, du mobilier pour enfants, etc.
L’adulte accorde de l’importance au respect du rythme de l’enfant, et prend l’habitude de lui laisser le temps dont il a besoin pour ses différentes activités : « je ne m’appelle pas dépêche-toi ! ». L’adulte ne peut pas savoir, a priori, le temps dont l’enfant a besoin pour réaliser telle ou telle tâche et se l’approprier. Il évite donc de lancer une activité qu’il faudra probablement interrompre parce qu’il n’y a pas assez de temps, par exemple.
L’adulte ne fait pas « à la place de l’enfant ». Il observe ce que l’enfant essaie de faire, et le laisse essayer. Lorsque l’enfant est en peine, l’adulte peut lui proposer une aide, qui se limitera le plus souvent à montrer le geste de la manière la plus lente et la plus simple possible, sans trop d’explications qui viendraient troubler la concentration ou la confiance de l’enfant. L’adulte accompagne l’enfant dans sa recherche.
De la même manière, l’enfant accompagne l’adulte dans sa recherche… Ce dernier peut se renseigner auprès des éducateurs, auprès d’autres parents, et se mettre lui-même en position de chercheur qui observe beaucoup, analyse et lit également.